• galerie de paléonthologie, rue Buffon, jardin des Plantes, Pari

Galerie de Paléontologie et King-Kong

C’est à l’entrée de la galerie de Paléontologie et d’anatomie comparée que l’on peut voir cette sculpture d’Emmanuel Frémiet. L’orang-outang étranglant un sauvage de Bornéo répond à une commande de 1895 et est inspiré des récits d’Alfred Wallace. Les scientifiques relèvent malgré tout deux erreurs que le statut d’œuvre d’art excuse. D’abord la taille du singe est surdimensionnée et l’animal présenté est un mâle dominant reconnaissable à ses larges bajoues et — singularité des orang-outangs — les mâles sont solitaires. Seules les femelles restent avec leurs petits.

Dans sa jeunesse Emmanuel Frémiet a présenté une œuvre reconnue comme une des premières d’un thème apparu avec elle : la bestialité. Sa sculpture Gorille enlevant une femme a d’abord été refusé au salon de 1859. Elle finit par être présentée au Louvre dans une niche, cachée par un rideau que seuls les hommes et les femmes mariées peuvent soulever… En 1887 il en réalise une nouvelle version, qui reçoit une médaille d’honneur du Salon des artistes français de 1887 mais est refusée par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (aujourd’hui visible au Muséum de Nantes). En 1899 la sculpture est fondue et exposée sur la pelouse du Musée Américain d’histoire naturelle de New-York. En 1917, elle inspire l’affiche de propagande anti-allemande Destroy this mad brute, seize ans avant la sortie du film King-Kong.

Sources documentaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gorille_enlevant_une_femme