• Gambetta_Mars24

Gambetta à l’épreuve du temps

Cité, aux côtés des Pasteur, Hugo ou Jaurès, dans les dix noms les plus utilisés pour désigner rues, avenues, places et autres boulevards ; Léon Gambetta personnifie la République dans cette période incertaine durant laquelle la tentation monarchique n’abdique pas un possible retour. Deux jours après la défaite, le 4 septembre 1870 il proclame le retour de la République depuis l’Hôtel de ville et intègre le gouvernement de la défense nationale avant de quitter Paris en ballon pour rejoindre Tours. Il meurt le 31 décembre 1882. Le 13 juillet 1888, presque six ans après sa mort, un monument à sa gloire est inauguré. La souscription nationale à son édification emmenée par Victor Hugo, a rassemblé plus de 360 000 Francs. Un plébiscite. Le monument est cour Napoléon en face de l’arc de triomphe du Carrousel. Sa hauteur de 27 mètres le compare aux 33 mètres de l’obélisque de la Concorde sur son piédestal. Il est l’œuvre du sculpteur Jean-Paul Aubé et de l’architecte Louis-Charles Boileau. A son sommet une allégorie en bronze de la Démocratie assise sur un lion ailé (le peuple souverain) brandit la foudre dans la main droite alors que la gauche tient la table des Droits de l’homme. En contrebas deux statues en bronze : La Force avec un faisceau symbolisant l’union et La Vérité se regardant dans un miroir.

Durant le régime de Vichy, toutes les parties en bronze sont fondues pour alimenter l’industrie de l’armement de l’occupant. En 1954, les squares de la cour Napoléon sont supprimés, le monument est démonté et entreposé au Dépôt des marbres, dans les caves du Musée d’Art Modenre. Pour le centenaire de sa mort, le Premier Ministre Pierre Mauroy fait ressortir ce qu’on retrouve de la statue et l’installe derrière la mairie du XXe dans le square Édouard Vaillant…

Sources documentaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Gambetta. https://www.wikiwand.com/fr/Monument_à_Léon_Gambetta_(Paris). Les secrets du Louvre — Le Louvre humilié, le Louvre libéré. Pascal Torres, Édition Tallandier. La pyramide de Gambetta, Georges Poisson, Historia n°520