26 mai 2018, 8h17, jardin du Trocadéro, Tour Eiffel, Paris XVI 3 juin 2011, 6h36, passerelle Debilly, Seine, Tour Eiffel, Paris XVI. 26 août 2009, 7h34, Arc de triomphe, avenue Victor Hugo, rue de Presbourg, Paris XVI. Pont Alexandre III, hôtel des Invalides, Paris VII. 11 juin 2011, 6h58, place Vendôme, colonne Vendôme, rue de la Paix, Paris I. 28 juillet 2013, 07h39, avenue des Champs Élysées, chevaux de Marly, Arc de Triomphe et la défense en perspective, Paris VIII. 1 août 2009, 9h02, place de la Concorde, rue Royale, église de la Madeleine, Paris VIII. 9 septembre 2009, 7h40, Hôtel des invalides, place Vauban, Paris VII. 15 juillet 2012, 06h41, opéra Garnier, place de l'Opéra, Paris IX. 13 août 2009, 12h38, bibliothèque François Mitterand, passerelle Simone de Beauvoir, Paris XIII. 24 juillet 2014, 19h18, place du Panthéon, bibliothèque Sainte Genevieve, Panthéon [Jacques Germain Soufflot, Paris V. 27 juillet 2013, 14h43, rue des petits champs, place des Victoires, Paris II. 30 décembre 2012, 10h11, Place Dauphine, statue équestre d'Henri IV, Paris I. 9 mai 2010, 10h05, fontaine Stravinsky, centre Geoges Pompidou, Paris IV. 22 août 2009, 7h47,rue de Lappe, rue de la Roquette, rue Daval, Pairs XI. 24 juillet 2010, 8h27, rue de l'université, Champs de Mars, Tour eiffel, Paris VII. 13 août 2009, 11h38, station de métro Quai de la gare, pont de Bercy, boulevard Vincent Auriol, Paris XIII. 7 août 2009, 7h19, station de métro Bir Hakeim, Paris XV. 20 juin 2010, 6h36, place de la Madeleine, Paris VIII. 22 juillet 2010, 8h04, métro aérien, La Motte Piquet Grenelle, avenue de Suffren, rue du Commerce, Paris VII. 23 juillet 2010, 15h36, rue Louise Weiss, bibliothèque François Mitterand, Paris XIII. 28 juillet 2010, 7h57, boulevard du Montparnasse, Paris XIV. Boulevard du Montparnasse, 75006 31 juillet 2010, 8h22, centre Georges Pompidou, place Edmond Michelet, rue Aubry le Boucher, Paris IV. 27 octobre 2010, 15h42, bouquinistes, Quai de Montebello, Paris V. 7 novembre 2010, 11h51, rue Castiglione, rue de Rivoli, jardin des Tuileries, Paris I. 14 juillet 2009, 7h44, place de l'Hôtel de ville, Notre-Dame, Paris IV. 13 juillet 2013, 9h06, Grands magasins, boulevard Haussmann, rue de la chaussée d'Antin, Paris IX.
Vide en ville
Paris fait partie des villes les plus visitées au monde et se retrouve régulièrement envahie de touristes lâchés par autocars entiers et venus de tous les pays du globe. De ce fait Paris est aussi parmi les villes les plus photographiées. Malheureusement, ces images ne nous apprennent que très peu de choses et souvent, semblent faire écran. Tout se passe comme si la surabondance d’images témoignait avant tout de l’impossibilité d’appréhender la ville par l’image.
Cette série photographique présente une vision toute personnelle de Paris. Toute présence humaine, toute circulation routière, semblent avoir été gommées avec l’intention de montrer des zones d’affluence, de trafic ou de commerce, dans une nudité qu’on ne leur connaît pas, une nudité décalée et singulière. Dans ces rues vides, l’architecture, les monuments et les objets prennent une densité particulière, un aspect insolite qui rappelle les fascinantes places désertes de Giorgio De Chirico.
Des traces de chaises vides aux terrasses des cafés, de détritus jonchant le sol, d’éclairages artificiels restés allumés, nourrissent de leur présence la vacuité des espaces commerciaux. Au delà de son absurdité, ce qui nous attire dans ce Paris déserté, c’est surtout la beauté de l’architecture, des monuments et des bâtiments qui paraissent, ici, dans tout leur éclat.
Peu importe de savoir si ces images empruntent aux origines de la photographie ou aux dernières fonctionnalités de l’outil numérique puisque parfois le résultat visuel semble le même.
Peu importe non plus de savoir si ces images relèvent du genre photographie d’architecture ou du genre documentaire, voire même, plasticien, l’essentiel étant qu’elles existent.
L’intérêt de la photographie ne réside-t-il pas dans une large mesure dans son aptitude à inventer et à conjuguer certains traits du passé au futur et au temps présent ? Vider la ville, c’est aussi changer notre regard sur ces espaces devenus tellement habituels et ordinaires qu’on ne les voit plus.