• Jeune homme nu assis au bord de la mer, Figure d’étude (1835-
    Jeune homme nu assis au bord de la mer (1835-1836). Envoi réglementaire de la Villa Médicis à Rome. Musée du Louvre.
  • Hippolyte Flandrin (peintre 1809-1864), Tête d’homme de profi
    Tête d’homme de profil (1842), étude pour l’entrée du Christ à Jérusalem. Musée du Louvre.
  • Hippolyte Flandrin (peintre 1809-1864), portrait de l’épouse
    Portrait de l’épouse de l’artiste (1846) ; née Aimée Ancelot (1822-1882). Musée du Louvre.
  • Napoléon-Joseph-Charles-Paul Bonaparte, Prince Napléon (1860,
    Napoléon-Joseph-Charles-Paul Bonaparte, Prince Napoléon (1860, salon 1861). Musée d’Orsay.
  • Étude de Jeune fille, dit aussi la jeune Grecque. (1863)Hippol
    Étude de Jeune fille, dit aussi la jeune Grecque. (1863) Hippolyte Flandrin (Lyon 1809 - Rome 1864)
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    La montée au calvaire, sanctuaire, église Saint-Germain-des-Prés.
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    L’entrée dans Jérusalem, sanctuaire, église Saint-Germain-des-Prés.
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    Sanctuaire : vitraux, triforium et chapiteaux
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    La montée au calvaire. Au-dessus : la Force, la Tempérance, la Justice et la Prudence.
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    Sanctuaire, la Foi et l'Espérance.
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    Sanctuaire, la Charité et la Patience.
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    Chœur des Moines : vitraux, triforium et chapiteaux
  • Place Saint-Germain-des-Prés, église Saint-Germain-des-Prés,
    Église Saint-Germain-des-Prés, chœur des Moines, détail
  • église Saint-Germain-des-Prés, Chœur des moines, Hippolyte Fl
    Chœur des moines, vitrail Ste-Geneviève. Dessin d'Hippolyte Flandrin, atelier verrier Alfred Gérente.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc nord, 4ème travée, Le baptême de Jésus-Christ et Le passage de la Mer Rouge.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, Job, Aaron et Josué.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc nord, 2ème travée : la Nativité et Adam et Eve chassés du paradis.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc sud, 4ème travée, la Crucifixion et le Sacrifice d’Abraham.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc nord, 1ère travée , l’Annonciation et le Buisson ardent.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc sud, 2ème travée, la Mission des apôtres et la Dispersion des peuples au pied de la tour de Babylone.
  • église Saint-Germain-des-Prés, nef, Hippolyte Flandrin (peintr
    Nef, flanc sud, 5ème travée, le Baiser de Judas et Joseph vendu par ses frères.
  • église Saint Vincent de Paul, J-I Hittorff (architecte 1792-186
    Église Saint-Vincent-de-Paul, frise des Saints Martyrs… (en attente de restauration). Paris X
  • église Saint Vincent de Paul, J-I Hittorff (architecte 1792-186
    Église Saint-Vincent de Paul. Les Saintes Femmes… (en attente de restauration). Paris X
  • 1841, chapelle Saint-Jean, Eglise Saint-Séverin, Hippolyte Flan
    1841, chapelle Saint-Jean, Eglise Saint-Séverin, Hippolyte Flandrin (peintre 1809-1864), La Cène, néo-classique, Paris 75005, peinture murale, rue Saint Séverin
  • 1841, chapelle Saint-Jean, Eglise Saint-Séverin, Hippolyte Flan
    1841, chapelle Saint-Jean, Eglise Saint-Séverin, Hippolyte Flandrin (peintre 1809-1864), La Cène, néo-classique, Paris 75005, peinture murale, rue Saint Séverin

Hippolyte Flandrin

Issu d’une fratrie d’artistes avec Auguste et Paul, Hippolyte Flandrin, né en 1809, est sans doute le plus brillant élève d’Ingres. Il toucha à tous les genres mais c’est avec ses portraits et peintures religieuses qu’il connut la renommée.

Sa rencontre avec Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) fut déterminante pour sa carrière. À Lyon, il fréquentait avec son frère Paul (1811-1902) l’atelier de Pierre Révoil, lequel les incita à partir à Paris. En 1829, les deux frères arrivent dans la capitale et songent d’abord à entrer dans l’atelier de Louis Hersent. Mais un de leurs amis, Guichard, leurs conseille d’entrer en contact avec Ingres, « figure montante » du milieu artistique. Choix judicieux ! Paul et Hippolyte Flandrin entrent dans l’atelier du maître qui se prend d’affection pour les deux frères.

Le destin d’Hippolyte reste lié à celui de son frère Paul. Mais alors que ce dernier consacre son art aux paysages et aux portraits ; Hippolyte, fervent catholique, se dédie à la peinture religieuse. En 1832, il remporte le grand Prix de Rome tandis que Paul échoue. Cela ne les empêche pas de se retrouver dans la Ville éternelle – d’autant qu’Ingres devient directeur de la Villa Médicis. C’est pendant ce séjour, qu’Hippolyte se liera d’amitié avec un autre résidant de la villa : l’architecte Victor Baltard (1805-1874). À leur retour à Paris, en 1838, les deux Flandrin appliquent avec brio les leçons du maître, s’inspirant des modèles italiens de la Renaissance, Raphaël en premier lieu.

L’une des œuvres les plus célèbres d’Hippolyte Flandrin est sans doute Le Jeune homme nu assis au bord de mer exécutée à Rome, en 1836. En 1840 sa série La Florentine (musées de Nantes, Évreux, Beauvais), rend un hommage appuyé à Raphaël et Léonard de Vinci. Très lié au comte de Feltre qui donna sa collection à la ville de Nantes, Hippolyte Flandrin devait réaliser des œuvres pour son commanditaire, telle La rêverie, peinte en 1846, qui montre une facette plus intime du talent de coloriste de l’artiste. Dans la même veine, en 1842, il peint avec son frère Paul un extraordinaire Double autoportrait. Rarement parvînt-on à rendre avec plus de tendresse les liens artistiques constants unissant les deux frères.

À Paris c’est dans la peinture religieuse qu’Hippolyte Flandrin laisse une œuvre novatrice. Après avoir peint La Cène de la chapelle Saint-Jean dans l’église Saint-Séverin en 1842 il entreprend de 1842 à 1864, à la demande de son ami Victor Baltard chargé de la décoration des églises de Paris, toute la peinture murale de l’église Saint-Germain-des-Prés. Il choisit la mise en résonance de scènes du nouveau et de l’ancien testament comme fil conducteur et laisse une œuvre saluée comme modèle de décoration religieuse. Il fut aidé dans son entreprise par son frère Paul à qui on attribue d’avoir représenté le Christ sous les traits de son frère dans les peintures du sanctuaire qui se font face L’Entrée à Jérusalem (au sud) et La Montée au Calvaire (au nord) et d’avoir peint les quatre dernières scènes des deux travées occidentales du flanc sud de la nef ; alors que son frère, souffrant, partait se reposer à Rome. Il fût également assisté par Alexandre Denuelle pour l’ornementation et Sébastien Cornu — autre élève d’Ingres — qui, après la mort de Flandrin en 1864, suivit ses recommandations pour les fresques du transept. Cette unité stylistique est conservée dans les vitraux du chœur réalisés d’après des cartons de Flandrin. La même harmonie se retrouve dans ses peintures de l’église Saint-Vincent-de-Paul (réalisées entre 1848 et 1853) où, il fût recommandé à Jacques-Ignace Hittorff par Ingres. Là aussi le choix stylistique de l’architecte consiste à confier la représentation picturale à un nombre limité de peintres.

Sources documentaires : Amédée Boinet : Les églises parisiennes, moyen-âge et renaissance ; éditions de Minuit 1958. Encyclopédie Universalis. eglise-saintgermaindespres.fr.