• place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
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  • Banque de France, briques, château de Blois, château de Gien,
  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
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  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
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  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
    place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 1842-1937), Émile Gaillard, Banque de France, château de Blois, château de Gien, Cité de l'économie et de la monnaie, Renaissance française, cul de lampe, grotesque, gargouille, Paris 75017
  • place du Général-Catroux (1), hôtel Gaillard, Jules Février
  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18
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  • Banque de France, hôtel Gaillard, Jules Février (architecte 18

Hôtel Gaillard, l’écrin d’une passion

Place du général Catroux, à deux pas du parc Monceau, à l’ombre des marronniers et des platanes, l’hôtel Gaillard dans son style néo-Renaissance additionné de quelques touches néo-Gothiques rappelle une époque que même les plus de quatre-vingt-dix ans ne peuvent qu’imaginer. Inspiré de l’aile Louis XII du château de Blois dont il reprend le mariage de la brique et de la pierre de taille, il présente entre autres points communs avec le château ligérien, les pinacles flanquant les fenêtres, leurs garde-corps et leurs frontons ; les culs de lampes, les gouttières ouvragées, les bas-reliefs monogrammés des frontons et des lucarnes, les cheminées en brique ajourées et le toit d’ardoise à forte pente. Dans ce gothique flamboyant, signe de la mode romantique initiée par Victor Hugo on ne peut que remarquer les gargouilles trônant sur des gouttières et tout un peuple de chauve-souris, d’escargots, de rats ou de monstres nés d’un croisement entre un crapaud et un lézard qui hantent les moulures et les ornements floraux.

Construit peu de temps après le percement du boulevard Malesherbes et de l’avenue de Villiers dans ce qu’on appelait alors la plaine Monceau et que les projets d’Haussmann avaient imaginé comme quartier résidentiel de la grande bourgeoisie ; l’hôtel Gaillard tire son nom de son propriétaire. Descendant d’une famille de banquiers grenoblois par son grand-père dont il est le représentant parisien ; Émile Gaillard participe au financement des chemins de fer, gère les biens du comte de Chambord et est l’un des banquiers de Victor Hugo. C’est un homme du monde fréquentant les salons, un pianiste reconnu comme l’un des meilleurs élèves de Chopin, lequel lui dédiera une mazurka. Mais c’est aussi un grand collectionneur d’objets d’art du Moyen Âge et de la Renaissance, une passion qui le poussera à construire cet hôtel pour abriter sa collection qui était à l’étroit dans sa demeure de la rue Daru.

Pour la construction de cet hôtel, Émile Gaillard choisit l’architecte Jules Février. Ce dernier n’est installé que depuis quatre ans mais il a déjà construit, à deux pas, l’immeuble du 100 boulevard Malesherbes où Marguerite de Saint-Marceaux — Madame Verdurin dans La Recherche du temps perdu — tient un salon musical. À la fin des années 1870 la plaine Monceau est en pleine construction, Claude Debussy et Sarah Bernhard y ont élu domicile. En 1878 Émile Gaillard achète deux parcelles contigües pour y construire son hôtel et lui adjoindre deux immeubles de rapport donnant sur la rue Berger et la rue de Thann. En 1882 l’hôtel est achevé mais l’histoire et les gazettes retiendront le 10 avril 1885 comme date d’inauguration officielle. Ce jour-là Émile Gaillard donne un bal pour l’entrée dans le monde de sa fille ; 2000 personnes sont invitées à venir costumées à la mode Henri II…

Sources documentaires : www.citeco.fr ; Wikipédia.